Prenant prétexte de la rencontre à venir entre le M. le Préfet du Vaucluse et l’association Rosmerta, les élus du RN Vaucluse ont laissé libre court à leurs obsessions et à leurs mensonges dans un courrier posté sur les réseaux sociaux, qui se voulait mise en garde au Préfet contre des soi-disant “troubles à l’ordre public” que l’association pourrait engendrer.
Nous, Ligue des Droits de l’Homme, rappelons que les mineurs non accompagnés doivent bénéficier des droits prévus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et être mis à l’abri. Or l’État ne respecte pas toujours cette obligation déléguée aux départements, en particulier dans le Vaucluse où l’Aide Sociale à l’Enfance manque cruellement de moyens, ce qui est non seulement choquant mais aussi illégal. En réalité, les associations comme Rosmerta permettent de pallier ces carences de l’Etat grâce à la solidarité citoyenne.
Bien loin des fantasmes de l’extrême-droite, relayés par le ministre de l’Intérieur, nous réaffirmons qu’il n’y a pas de désordre migratoire, ni de crise migratoire. C’est à une crise de l’accueil et de la solidarité à laquelle nous assistons, et à une mise en danger des personnes exilées par des politiques de restriction des droits, de stigmatisation et d’exclusion.
La LDH revendique un accueil digne, la régularisation des personnes sans-papiers, la protection des mineurs non accompagnés, la fin du ciblage des personnes exilées comme boucs émissaires de tous les maux de notre société.
La LDH défend le respect de la dignité et des droits de chaque personne, indépendamment de sa nationalité, de son origine, de sa religion, de son orientation sexuelle et de genre.
La LDH apporte tout son soutien à Rosmerta et à ses bénévoles pour leur action solidaire qui s’inscrit pleinement dans les principes fondamentaux de respect des droits humains.
La LDH Avignon-Orange-Carpentras
Avignon le samedi 26 octobre 2024